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Pourquoi protéger nos petits des écrans ?

Alors que les outils numériques sont devenus omniprésents dans la plupart des foyers, les médecins s’alarment de l’exposition précoce des jeunes enfants face aux écrans.
À la naissance, les cerveaux de nos petits sont encore immatures et leur surexposition aux écrans commence à révéler sa dangerosité pour leur développement.

Surexposés aux écrans, les jeunes enfants développent des troubles comportementaux

Ces dernières années, les médecins et les professionnels de la petite enfance, ont remarqué une explosion de sérieux troubles comportementaux ressemblant à des symptômes autistiques chez les jeunes enfants.
Avant l’âge de 3 ans, les enfants ont besoin d’interagir avec leur environnement, en utilisant leurs 5 sens pour que les réseaux neuronaux se constituent convenablement. Tout le temps qu’ils passent devant des écrans est soustrait au temps qu’ils passent à toucher des matières, à être acteurs du monde qui les entoure.
Or, comme l’explique le Dr Jean-Michel Pedespan, responsable de l’unité de neurologie pédiatrique du CHU de Bordeaux,
« une exposition précoce et répétitive de stimulation visuelle est susceptible d’envahir certains circuits neuronaux qui initialement étaient voués à d’autres fonctions. Des expériences trop précoces, trop intenses et inadéquates aux besoins de l’enfant peuvent perturber cette mécanique neuronale extrêmement précise et génétiquement déterminée dans son organisation qui est très subtile ».
Les conséquences de cette surexposition, qu’on pourrait qualifier de “tétine d’aujourd’hui” qui calme et occupe nos enfants, se traduisent par des troubles du langage, de dextérité, mais aussi de relations aux autres… Ainsi on pourrait citer de nombreux exemples comme ces enfants qui, à 3 ans, ont moins d’une dizaine de mots de vocabulaire, ne répondent pas à leur prénom quand on les appelle, se comportent comme des enfants un peu sauvages “dans leur bulle”, n’étant pas habitués à avoir des relations avec les autres… Sans compter ce comportement obsessionnel envers les smartphones et les tablettes de leurs parents, sans lesquels ils refusent parfois de manger et d’aller dormir à force d’y avoir été trop biberonné.

Est-ce réversible ?

Par expérience, le Dr Anne-Lise Ducanda, médecin de PMI à Grigny dans l’Essonne, pense que c’est le cas.
Généralement, « un mois après le sevrage de l’exposition massive, le comportement et le développement de l’enfant reviennent dans la norme. Sauf pour ceux qui présentent réellement un profil autistique », précise-t-elle.

Quelles sont les règles à adopter ?

Si vous vous demandez quelles sont les règles à adopter pour protéger vos enfants d’un retard de développement en raison de la surexposition aux écrans, appliquez la règle du 3, 6, 9, 12.
Popularisée par le psychiatre français Serge Tisseron, elle est largement partagée par les professionnels de l’enfance.

  • pas d’écran avant 3 ans
  • pas de console de jeu avant 6 ans
  • pas d’internet seul avant 9 ans
  • pas de réseau social avant 12 ans

Le temps d’exposition aux écrans au quotidien doit aussi vivement être encadré. A titre d’exemple, ce psychiatre estime que pour l’enfant de 2 ans et demi, une demi-heure d’écran interactif accompagné par un parent peut favoriser le développement des intelligences impliquant la motricité et la curiosité pour les écrans. À condition bien sûr que l’enfant ne soit pas confronté à d’autres formes d’écran dans la journée.
Si vous pensez qu’en appliquant ces règles, votre enfant sera en retard en matière de nouvelles technologies, rassurez-vous ! Il ne fait aucun doute qu’il rattrapera très vite les compétences acquises par d’autres.
En outre, il ne s’agit en aucun cas de diaboliser l’usage des technologies qui ont tant à nous apporter ! À ce titre, il est optimiste de se rappeler qu’une fois arrivé à l’âge scolaire, l’enfant commencera à tirer un bénéfice de l’usage des écrans.

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