Tous les parents aimeraient que leurs enfants soient toujours complices entre eux et s’épaulent au quotidien. Pourtant, les frères et soeurs en viennent bien souvent à se chamailler. Et c’est parfaitement normal qu’ils se sentent parfois en rivalité. C’est même une étape pour se construire et apprendre à vivre en société. Mais alors, comment calmer le jeu ?
Parfois, une dispute est une conséquence de l’ennui. Dans ce cas, suggérez-leur une activité qui entretiendra leur complicité ! Vous pouvez aussi leur confier à chacun une mission à remplir, comme vous aider à faire la cuisine par exemple.
Comme vous le savez, les enfants ont tendance à imiter leurs parents dès leur plus jeune âge. Ainsi, s’ils voient leurs parents se disputer, ils les imiteront pour se persuader que le conflit est quelque chose de banal, pour éloigner leur peur d’une éventuelle séparation. Si vous connaissez des tensions dans votre couple, essayez de tenir vos enfants à l’écart en étant discrets.
L’intellectuel, le maladroit, le mauvais perdant… On a souvent tendance à coller des étiquettes à nos enfants et il arrive même souvent qu’on le fasse devant eux. Notamment en discutant avec un autre parent, au parc ou à la sortie de l’école. Et pour cause, nous aimons l’idée d’avoir déchiffré la personnalité de nos enfants. Tout comme nous apprécions que chaque enfant se sente « spécial » dans un rôle précis. Nous avons aussi tendance à projeter nos faiblesses ou nos atouts sur nos enfants. Et c’est précisément cette attribution des rôles (la « madame propre »/le désordonné, le sage/la « terreur »…) qui crée du ressentiment entre frères et soeurs et donc de la jalousie.
Parfois aussi, les étiquettes que nous aimons leur coller nous semblent positives, alors qu’elles peuvent créer un climat d’hostilité dans la fratrie en reléguant les autres enfants à la seconde place. De plus, répéter que votre grand(e) « c’est le cerveau de la famille », lui mettra sans aucun doute une certaine pression, qui le fera considérer qu’il doit absolument maintenir cette position du « cerveau de la famille ».
Pour remplir leur besoin d’être désiré, admiré et aimé par ses parents, les moments en tête-à-tête avec un de vos enfants dans une « zone sans conflits » sont précieux. Il est important qu’il sache que vous l’aimez pour ce qu’il est et que vous prenez du temps pour lui. Et surtout que vous aimez chacun de vos enfants de la même manière.
Lorsqu’il y a des moments de calme et d’harmonie, tâchez de le souligner en félicitant vos enfants et en leur faisant remarquer à quel point ces instants sont agréables.
Ignorer les chamailleries de vos enfants leur apprend à régler eux-mêmes leurs différends. Mais ce n’est pas toujours possible. Et les classiques méthodes d’intervention, comme celle de dire « arrêtez toute suite ! » (les enfants se disent « si j’arrête, c’est lui qui gagne ») ou encore le fait de prendre la défense de l’un des deux (favoritisme), ne font souvent qu’aggraver les situations.
Pourtant, il est possible d’intervenir de façon utile. En commençant par reconnaître les griefs des enfants, l’un envers l’autre. Puis en écoutant la version de chaque enfant, avec respect. On cherche ensuite à reconnaître la gravité du problème. Enfin, avant de quitter la pièce, on leur dit à quel point on a confiance en leur capacité de trouver une solution ensemble et dans le calme.
Si vous constatez en revanche qu’un de vos enfants est vraiment en difficulté, qu’il subit des insultes et/ou des coups, il faut intervenir différemment ! En leur demandant d’abord s’ils sont en train de jouer à la bagarre et s’ils sont tous deux d’accord avec cela. Rappelez ensuite les règles auxquelles ils doivent obéir : « il est interdit de se faire du mal les uns les autres » avant de les séparer afin qu’ils aillent se calmer chacun dans une pièce différente, si cela est possible.