Votre tout-petit perçoit les sons et les mouvements très tôt, avant même de pouvoir parler ou se déplacer intentionnellement. L'initiation et la pratique artistique n'ont pas besoin d'être codifiées. Les bienfaits de la musique et de la danse peuvent être utilisés en crèche pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant.
La musique joue un rôle particulier dans le développement du jeune enfant. Elle participe à bien des égards à sa construction. L'écoute et la pratique musicale ont des effets sur le développement moteur et cognitif, mais aussi sur les capacités langagières, la socialisation et les émotions.
Les activités musicales stimulent les différentes parties du cerveau des tout-petits. Il peut s’agir d’écouter une mélodie, de reproduire des rythmes, de différencier les sons des instruments... Les enfants apprennent à focaliser leur attention et à organiser leurs pensées.
Les chansons et les comptines enrichissent le vocabulaire. Elles sont au service de l’apprentissage du langage, comme préalable à la lecture et l’écriture.
Les jeux musicaux sont également propices à la socialisation. Les tout-petits sont invités à partager les instruments et à coopérer pour réaliser un morceau mélodieux. Il est aussi possible de profiter de ces temps d’éveil musical pour intégrer certaines règles, comme le fait d’apprendre à attendre son tour.
La musique ouvre les horizons des enfants sur les différentes cultures du monde. Mais elle permet aussi la régulation de leurs propres émotions, notamment lorsqu’il s’agit de fréquences douces et de sonorités qui ramènent à un état de calme.
La pratique musicale favorise la création artistique et va souvent de pair avec l’expression corporelle.
L’écoute musicale est un parfait préalable à la danse chez les tout-petits. Les sons et les mouvements parviennent aux bébés bien avant la naissance et continuent d’influencer leur quotidien durant les premières semaines, notamment lors des temps de portage.
La danse est un moment joyeux pour les tout-petits. C’est un excellent moyen pour les aider à prendre conscience de leur corps. Ils peuvent s’amuser à taper dans les mains, tourner, sauter et jouer à se mettre en pause quand la musique s’arrête…
Selon l'âge, les mouvements sont plus ou moins grands et les efforts durent plus ou moins longtemps. Les postures et l’équilibre s’affinent avec la pratique et varient selon les musiques.
La danse est une activité physique bénéfique pour la santé, même lorsqu’elle n’est pas dirigée par une chorégraphie imposée. Quand l’enfant bouge en rythme, sa respiration s’accélère et il dépense de l’énergie.
La liberté de mouvement est quant à elle au service de la motricité et de l’expression des émotions. L’accompagnement et le lâcher-prise des adultes présents permettent au jeune enfant de développer sa confiance en lui.
En collectivité comme à la maison, il y a des activités simples à mettre en place pour éveiller les tout-petits à la musique et la danse. Les pratiques varient selon les âges. Les bébés qui ne se déplacent pas encore seuls seront plutôt dans l’écoute et dans l’observation, alors que les jeunes enfants pourront expérimenter par eux-mêmes.
Dans les crèches, les ateliers de musique permettent aux enfants de découvrir de véritables instruments. Par exemple : le son du tambourin, des maracas ou encore du xylophone ne sont pas comparables à ceux des jeux d’imitation. Dans les crèches du réseau Léa et Léo, le libre cheminement de l’enfant peut l’amener à tout moment dans l’univers dédié à l’expression artistique, corporelle et langagière.
Les sons du quotidien et les objets sonores contribuent à l’enrichissement des perceptions de l’enfant. Les professionnels de la petite enfance organisent aussi des sessions pour passer des bandes sons selon un répertoire alimenté en concertation avec les parents. L’adulte peut aussi chanter à différents moments de la journée. Les comptines peuvent être reprises en groupe, ou les enfants sont invités à reproduire des rythmes en tapant dans les mains.
La danse peut accompagner ces temps d’éveil musical de manière spontanée ou bien faire l’objet de séances plus ritualisées. Un moment d’échauffement peut être intégré avant de danser afin de préparer le corps à un effort prolongé.
Ensuite, les mouvements peuvent rester libres pour ceux qui sont à l’aise avec leur créativité. Les plus timides participent souvent par imitation, mais c’est aussi l’adulte qui peut adopter cette posture et reproduire les gestes des petits, pour leur plus grand plaisir. En fin de session, un temps de relaxation peut être proposé pour ramener le calme et marquer la fin de la séance avant de passer à une autre activité.