A la fin des années 80, Joseph Garcia, étudiant américain remarqua que les enfants entendants de ses amis sourds signaient très tôt : dès l’âge de 9 mois. Il se pencha donc sur cette découverte et remarqua que les enfants qui grandissaient dans des familles dont au moins un des parents était sourd, pouvaient communiquer bien plus tôt que leurs petits camarades du même âge des familles entendantes qui n’évoluent pas dans un univers de signes et qui devaient attendre le développement de la parole.
Il se mit à faire découvrir au grand public, les avantages de l’utilisation de signes tirés de la langue des signes avec les bébés entendants.
En France, c’est Nathanaëlle Bouhier-Charles qui a apporté cette pratique après avoir vécu aux États-Unis, et y avoir suivi des ateliers en langue des signes. Elle a vite été convaincue de développer cela en France. (source : https://monpremiersigne.fr/origine-baby-sign/)
La langue des signes pour bébé est différente de la Langue des Signes Française pour adultes (LSF), en effet, celle pour bébé fait appel uniquement à des mots, elle n’utilise pas de syntaxe ni de structure de phrase. Ce sont des gestes pour mieux communiquer avec l’enfant !
Grâce aux signes associés à la parole, Isabelle Le Dû apprend aux professionnels, aux aidants et aux parents à communiquer auprès des personnes pour qui la parole n’est pas encore installée ou fait défaut.
Elle est récemment intervenue dans deux de nos micro-crèches en Bretagne (« Les Ondines » à Quimper et « Maligorn » à Pont-l’Abbé) dans le but de former les adultes à lier la communication gestuelle et la parole avec l’enfant, on parle alors de « baby sign ».
Le fait d’acquérir des signes associés à la parole permet de communiquer avec les enfants à l’âge préverbal avec des outils pédagogiques tels que les jeux collaboratifs, les jeux de rôle ou encore les comptines. Isabelle Le Dû ne manque pas d’imagination pour transmettre sa passion.
L’enfant se sent plus en confiance pour communiquer, il comprend davantage ses émotions, ses ressentis et surtout : il peut les exprimer et se faire comprendre (ex : la peur, la faim, le froid..) avant de pouvoir le faire avec des mots.
L’adulte se sent plus compétent et peut répondre avec plus de facilité aux besoins de l’enfant.
Cette pratique, reconnue par la neuroscience, est également utile pour les enfants avec une nationalité différente, un handicap ou encore un trouble du langage.
« Former les aidants des crèches Léa & Léo est pour moi une belle opportunité, de plus, cela permet d’intervenir dans les différentes structures du groupe de la même façon, avec le même vocabulaire, ce qui donne un vrai fil conducteur et un sens à mon travail. J’y prends toujours un grand plaisir. C’est intéressant de voir que chaque établissement à sa particularité et sa façon de faire, mais toujours avec des valeurs communes telles que la bienveillance, la confiance et le dialogue avec l’enfant. »
Le baby sign est imprégné dans le quotidien de la formatrice, c’est pour cela qu’elle aime à dire « Signez souvent, signez tout le temps »
Isabelle Le Dû interviendra le 8 octobre au sein de la crèche « Les P’tits Pots Rouges » à Colombelles en Normandie !